Paksé, le 25 mars 2013,
Avant de rejoindre les 4000 Iles nous resterons à Paksé deux jours.
Si nous avons eu chaud en Birmanie et Bangkok, ça n'est rien en comparaison de l'épouvantable chaleur qui règne ici.
Paksé a beau être la deuxième plus grande ville du Laos, nous avons l'impression d'être plutôt dans un village, il y a très peu de circulation, la population est faible. C'est un vrai bonheur pour nous de nous retrouver dans un lieu qui est à l'opposé de la vie frénétique Indienne ou Thaïlandaise.
Dès notre arrivée sur Paksé, nous cherchons un restaurant où nous pouvons manger lao, car près de notre guesthouse il n'y a que des restos pour touristes à l’estomac trop fragile. Nous nous retrouvons dans un quartier très proche du légendaire Mékong où il n y a pas un seul touriste car visuellement le quartier n'est pas forcement très propre. Nous faisons le tour et nous apercevons deux-trois endroits où des laotiens sont en train de manger. Nous tentons d’entrer dans un premier endroit, les gens rient et restent très timides en nous voyant, ils ne voudront pas que l'on reste manger.... peut-être un problème de compréhension vu qu’ils ne parlent pas vraiment anglais. Même chose au deuxième endroit.... Décidément nous devons vraiment être les premiers touristes à oser pénétrer dans ce quartier.
Nous tentons le troisième endroit qui n’est autre qu’une maison habitée où une dame prépare à manger dehors sous un porche. Elle ne parle pas un mot d'anglais mais comprend qu'on souhaite manger, elle sourit mais reste un peu gênée par la situation, elle appelle son fils qui balbutie deux trois mots en anglais et nous dit de nous asseoir. La dame commence à nous emmener tout le nécessaire pour un khao Pun (vermicelles de riz fraîches, soupe de noix de coco sucrée et très relevée, un plateau avec plein d’herbes différentes, du soja, des haricots verts crus et un curry de poulet). Nous commençons à manger tout en échangeant de larges sourires avec la dame. Le fils nous apporte une grande bouteille de coca et deux verres remplis de glace, il nous sert. On se dit que ça se passe comme ça dans les restos locaux vu que nous n'avons pas commandé de boisson. La dame nous demande par des signes de la main si ça n’est pas top pimenté toujours en riant, on lui fait comprendre que non, et qu’on se régale. Elle nous pose sur la table une grande bouteille d'eau minérale fraîche que nous n'avons toujours pas demandée. Elle revient à nouveau, cette fois-ci avec une petite bouteille d'alcool et un verre à digestif, il y a des morceaux noirs comme du bois dans la bouteille ; elle nous montre un gros champignon sec qu’elle tient dans la main et nous explique que la boisson est faite avec, et nous sert un verre que je m'empresse de goûter; waouh ça décoiffe, au moins 50 degrés, j'espère que les champis ne sont pas hallucinogènes!
Pendant que nous terminons le repas, le mari de la dame arrive tout souriant et interloqué, et vient s’asseoir à côté de nous. Nous terminons notre vraiment fameux et copieux repas, et me lève pour demander à la dame combien nous lui devons, elle me fait comprendre qu'elle ne veut pas de notre argent en gardant une main sur son coeur, une amie de la dame nous dit dans un petit anglais « It's free, It's free!' » en rigolant, et le mari sort un billet de sa poche en nous faisant un grand non du doigt! Nous les remercions milles fois, très gênés... nous les remercions à nouveau en joignant nos mains et en inclinant nos têtes respectueusement, ils font alors de même.... Le mari nous fait comprendre par des signes de la main de revenir en pointant du doigt l'intérieur de leur maison. Nous repartons, toujours gênés, mais extrêmement touchés, le coeur léger.... Quelle générosité! Voilà comment se déroula notre premier repas.
Notre première impression du Laos est excellente! Nous décidons d'établir notre base à Paksé quelques jours, nous pourrons y laisser en consigne le plus gros de nos affaires afin de partir léger à l’extrême sud du Laos dans la région des 4000 îles, sur une île perdue au milieu du Mékong à la frontière du Cambodge.
4000 îles,
du 26 au 29 mars 2013
Si Phan Don (signifiant 4 000 îles) est un district de la Province de Champasak, au sud du Laos.
À quelques coups de rames de la frontière cambodgienne, le scintillant Mékong s’étire doucement et fait place à un archipel de toute beauté. Aucun doute, c’est ici, dans la province de Champassak, que le temps a choisi de suspendre son vol. Une myriade d’îles s’y abritent, parmi lesquelles Don Det, « vouée » au tourisme et ses grandes sœurs Don Khône et Don Khong, plus discrètes et sauvages. Hormis une poignée de scooters transportant quelques babioles, on se déplace à pied, en vélo ou en barque sur de verdoyants sentiers et de rarissimes routes. Les habitants flegmatiques de cet éden laotien possèdent encore le fameux sourire qui a tant fait la réputation de leurs voisins thaïlandais, aujourd’hui trop occupés à développer un tourisme de masse désordonné.
Après un court trajet en minibus nous voilà sur les rives du Mékong prêts pour l'embarquement.
Nous prendrons une barque à moteur qui nous déposera à Don Khone.
Arrivés sur terre sous une chaleur accablante, nous nous trouvons un premier logement rapidement et partons nous désaltérer. La beer Lao est excellente.
Nous en profitons pour découvrir un des plats les plus typiques du Laos, le Lap (salade d'émincé de porc (bœuf ou poulet) cuit avec plein de menthe et un peu de sauce poisson) accompagné de l'incontournable riz gluant qui est traditionnellement cuit à la vapeur dans un petit panier tressé.
Le lendemain matin nous changerons de logement pour un bungalow moins cher, plus sympa et avec vue sur le Mékong. Ici nous avons l'impression de vivre quelque chose de plus authentique.
Débarquement des courses à domicile pendant que d'autres se lavent les cheveux ou les dents!
De notre terrasse nous avons un super point de vue pour les couchers de soleil.
C'est parti pour la découverte des îles à vélo.
Détail important : le panier du vélo de Lou est percé... et nous vaudra une sacrée deuxième fin de journée!
Pour la petite histoire, tout arriva lorsque Loulou décida de partir nous ravitailler en eau fraîche... car morts de soif sous cette chaleur et complètement trempés de la tête au pieds (nous venions de faire trempette dans le Mékong), Lou ne pouvait pas prendre son portefeuille dans sa poche, il demanda donc à Chris de lui jeter dans son panier.... percé.... Lou partit plein d'entrain faire sa course à vélo et revint quelques minutes plus tard sans eau et sans portefeuille, ce dernier étant probablement tombé en chemin...
Bien entendu nous ne le retrouverons jamais....
Voilà comment perdre sa carte bleue bêtement.
Heureusement nos sauveurs, Marie et Ludo, nous rejoignent dans un mois, et pourrons nous apporter une nouvelle carte bleue de Nouvelle Calédonie.
Le fameux pont des Français, le pont payant qui relie Don Khone et Don Det.
L'intérieur de l'île.... rien d'autre que des champs secs, presque grillés par le soleil.
Les rives de Don Det nous donnent à voir quelques belles tranches de la vie locale.
Des pêcheurs...
Mais surtout beaucoup d'enfants qui se baignent un peu partout;
nous n'hésiterons pas non plus à nous jeter tout habillés dans le Mékong dès que la température dépasse la limite du supportable.
A présent direction la cascade de Ly Phy!
Y aurait-il une plage cachée par là?
Pas vraiment une plage en réalité mais un joli point d'eau, protégé des courants en amont de la cascade. Parfait pour barboter et finir la journée à la fraîche!
Allez, un petit couché de soleil et on rentre.
Nous rentrerons sur Paksé ravis de notre séjour sur Don Khone, même si nous avons perdu un peu d'argent et une carte bleue... Pour la deuxième fois en moins d'une semaine on nous invitera à nouveau à manger... Nous allons peut être rester au Laos plus longtemps que prévu!
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